Une enfance troublée

Karena n'est pas néee dans une famille à laquelle la plupart des pirates appartiennent. En effet, elle ne fait pas partie de ces gens dont le fait d'être pirates suit de génération en génération. Non Karena venait d'une petite famille d'une île voisine de l'île infernale.
Gérants d'un petit bar, les parents de karena étaient assez durs, il leur fallait de la rigueur et du travail pour que tout fonctionne. Ils devaient gagner de quoi nourrir la famille mais aussi de quoi rendre le bar présentable.
Complètement coupés du monde, les gens ne savent pas ce qu'est une télévision et encore moins un ordinateur portable. les seules choses qu'ils apprennaient, étaient dus aux voyageurs qui s'arrêtaient ici.
Bref voila dans quel genre de famille la jeune Karena est née. Petite elle alla tout de même à l'école mais y appris simplement à lire et à écrire, les études n'étaient pas faites pour les personnes de son rang. De toute petite elle apprit à se faire respecter auprés de ses camarades qui la linchaient souvent à cause de la situation de ses parents.

C'est ce qui peut expliquer pourquoi son caractère est aussi distant est méfiant. Pour elle les gens sont tous les mêmes et ne veulent que causer du mal autour d'elle. C'est une jeune femme qui ne connait pas le bonheur par faute de l'avoir connu. Bef continuons le récit de son enfance.
Souvent laissée à sa propre cause, Karena n'avait pas ce que l'on appelle une bonne relation avec ses parents. Non au contraire, ils ne faisaient pas partis de ses parents qui disent à leurs enfants qu'ils les aime. Aprés ses cours, si on peut appeler ça des cours, Karena n'avait pas le temps d'aller s'amuser avec ses amis. Elle devait rentrer pour aider au bar. Les voyageurs jouent une grande place et il faut aider pour avoir plus d'argent, voila la phrase qu'elle ne cessait d'entendre lorsqu'elle demandait pourquoi les autres enfants jouaient et elle non.

Elle passait sa vie dans ce bar, c'est d'ailleurs la bas qu'elle se rendit compte de sa capacité à voir dans l'avenir. Tout d'abord retranscrit en rêve, elle avait fait la vision qu'un jour elle partirait d'ici. Mais à cette époque c'était un rêve rien de plus. Traitée comme une servante, ses rêves étaient le seul moyen d'échappatoire de cette vie qui s'annonçait à elle. On parlait même de la marier de force avec un voisin, alors qu'elle n'avait que 10 ans. Mais l'avenir est imprévisible et il en fut tout autre.

L'enfance de Karena explique bien pourquoi elle possède ce caractère. Elle est dure et ne pleure jamais. Car elle a tellement pleurée étant enfant, qu'elle s'est jurée de ne plus pleurer pour une personne. Même si elle est une femme, le chagrin et la tristesse sont des choses qui rendent un être faible. Hors elle ne veut plus montrer ses faiblesses, elle n'en a plus depuis qu'elle est pirate.

C’était un jour de pluie. L’air était lourd et humide, la petite Karena, alors âgée de 8 ans, venait de rentrer de l’école. Elle venait d’y apprendre un bon nombre de chose, dont les calculs arithmétiques. Elle se rendit au bar pour commencer son travail. Mais en chemin, quelque chose vint attiser sa curiosité. En effet, elle s’aperçut qu’il y avait un vieillard seul. Ce dernier n’avait pas d’abris et était encapuchonné dans un long manteau, de telle sorte que l’on ne pouvait voir son visage. Elle se dirigea vers lui d’un pas pas très sur, mais elle ne pouvait pas le laisser ainsi quand même.

« Vous avez besoin d’aide Monsieur? »

Demanda, la petite fille. Elle regardait le vieillard assis dans un coin avec un regard mi curieux, mi effrayé. Déjà à cette époque, la petite Karena était une enfant curieuse, comme la plupart d’ailleurs. Mais pas dans le sens que l’on pouvait l’entendre, plus dans un sens curieux mais pour faire le bien. C’est après qu’elle eut posé sa question que le vieillard se leva et la regarda avec un regard amusé. La petite fille prit peur et recula de quelques pas. C’est alors que le vieillard la regarda avec un regard plus compatissant, et leva sa main avant d’énoncer de sa voix faible et tremblante:

« Non ne pars pas, tu connais un endroit ou je pourrais rester le temps que la pluie passe? »

Bien entendu la petite fille connaissait cet endroit ou il pourrait trouver refuge le temps que le temps passe. Elle resta tout de même de son côté, un peu éloignée, et regarda le vieillard. Elle n’avait pas de capuchon, ni même de manteau, l’eau ruisselait le long de son visage. Puis elle se mit à sourire, un enfant ne voit pas de mal à cet âge là. Elle se décida à lui répondre:

« Mes parents tiennent un bar, si vous voulez vous pourrez vous y abriter le temps que l’eau cesse de tomber. »

Le vieillard et la petite fille marchèrent ensemble le long des ruelles pour enfin arriver au bar. Une fois la bas, Karena laissa l’homme seul, lui expliquant qu’elle devait travailler pour aider ses parents. Puis elle revint auprès de lui. Il venait de l’appeler pour lui expliquer quelque chose. Une fois installée, et surtout après avoir pris conscience que son père n’était pas dans les parages, elle écouta le récit du vieil homme. Celui commença alors par lui demander:

« As tu déjà voyager par la mer? »

Etant donné sa situation, il était certain que la petite Karena n’avait jamais pris un bateau. Elle en avait vu mais jamais elle n’avait embarqué. Elle se mit alors à lui répondre que non, et le vieillard continua son récit en lui expliquant que la vie en mer est quelque chose de fabuleux. Il lui raconta ses péripéties et la jeune Karena écouta avec attention tous ce qu’il lui racontait. Elle aurait cru entendre un récit tout droit sorti d’un livre. Elle était fascinée par ses histoires, et surtout par l’air qu’il prenait lorsqu’il les racontait. Il finit son récit en énonçant une phrase qui attisa la curiosité de la petite fille:

« Et rappelle toi, la vie est faite de choix, il faut juste apprendre à voir plus loin que l’instant présent. »

La petite fille, alors trop jeune ne comprenait pas pourquoi, il lui disait cela et ne trouva rien de mieux que demander:

« Pourquoi vous m’avez raconté tout ça? »

A cet instant, la petite fille vit une larme coulait du visage du vieillard. Elle se demandait ce qu’il se passait, et se remémora les propos qu’elle venait de dire. Mais elle ne comprenait pas cette réaction, jusqu’au moment ou il lui expliqua avec une voix affaiblie par le chagrin. Il porta en même temps sa main vers son coeur, comme si il était parcourue d’un mal.

« Parce que j’ai eu une fille autrefois qui a fais des mauvais choix. Elle avait ton âge lorsqu’on me l’a enlevé. »

Karena regarda le vieillard avec un regard stupéfait. Que c’était il passé et pourquoi lui avoir enlever. Son interlocuteur la regarda et eut un sourire en coin, il sécha les larmes qui rougissaient ses yeux, et tendit à Karena quelque chose.
Elle le prit dans ses mains et analysa ce dont il s’agissait, c’était un pendentif représentant une larme en nacre. La petite fille regarda le vieillard et lui dit en souriant. Elle espérait tellement le réconforter par cette phrase:

« C’est très joli Monsieur, la dame a qui vous allez l’offrir sera ravie »

La petite fille n’avait pas compris pourquoi il avait agit ainsi. Le vieillard éclata en sanglot et Karena eut soudain un choc, elle s’aperçut qu’il ne comptait pas l’offrir, mais que ce pendentif devait appartenir à sa petite fille. Karena regarda derrière elle et vit que son père n’était toujours pas revenu, c’était une chance qu’il ne soit pas là. Si il avait été présent, il aurait sans doute réprimandé la petite fille et cela aurait mal fini, comme à chaque fois. La petite fille, prit la main du vieillard et le regarda avec un sourire:

« Ne pleurez pas Monsieur »

L’homme essaya de se calmer et c’est ainsi qu’il la regarda et eut un sourire. Même si les larmes coulaient encore sur son visage, il tenait sans doute à bien paraître aux yeux de cette petite fille si naive et si innocente qu’il avait en face d’elle.

« Je te l’offre »

Lança t’il en regardant la petite fille. Karena stoppa son sourire et regarda le vieillard avec un regard gêné, devait elle accepter le présent, et surtout était il un gage de quelque chose?

« Pourquoi »

« Parce que tu me rappelle ma fille, et parce que ton coeur est bon. Tu es venu me chercher dehors avec ce froid et cette pluie. Ne laisse pas les gens dicter ta vie, soit libre et indépendante. »

La petite fille regarda le vieillard et le serra dans ses bras en le remerciant. Elle était contente qu’on lui offre un tel présent.

« Merci monsieur, j’en prendrai soin »

Alors qu’elle le serrait dans ses bras elle entendit les sanglots du vieillard. Sans doute était ce du au fait qu’elle lui rappelait trop sa fille. La soirée passa et le vieillard dut partir. La jeune Karena fut contente d’avoir connu cet homme et ainsi d’avoir un très beau pendentif. Elle se donna pour principe de ne jamais s’enlever ce collier et de respecter ses volontés. Sa vie ne serait pas dictée par n’importe qui, seuls ceux qu’elle jugerait apte à y entrer.
Une semaine plus tard, alors qu’elle jouait dans les rues, elle remarqua une affiche. Celle ci expliquait une condamnation à la potence d’un pirate recherché depuis prés de 30 ans. Il n’y avait pas de portrait de l’homme, et Karena décida d’aller vers la place publique. Elle se cacha derrière des personnes, car la présence d’enfants lors des potences n’étaient pas admises. C’est alors qu’elle put reconnaître l’homme qui lui avait donné le pendentif. Son regard n’était pas le même depuis lors, il semblait plus grave, plus froid que lors de leur discussion. Comme si un autre homme s’était emparé de lui. Karena comprit alors qu’il était ce pirate et essaya de s’avancer. Mais elle fut prise par un garde qui la souleva et l’a fit fuir. Cependant au moment ou elle était portée par le garde, le vieillard dirigea son regard vers elle et eut un sourire. Le soir de la condamnation, Karena était dans sa chambre et pleurait. Lorsque soudain, elle réalisa que les pirates ne sont pas tous aussi vils que l’on souhaite nous le faire croire. Et le discours du vieillard de la semaine passée, eut un sens pour la petite fille. Elle ne se laisserait plus dictée sa vie, et devrait être indépendante, mais pour cela il fallait qu’elle parte de cet endroit. Mais ce n’est que bien des années plus tard que ce moment arriva.